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Les écrivains lorrains

par chez arthur 22 Juin 2011, 09:50 Lorraine

Nicolas-Joseph- Florent- Gilbert

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 né le 15 décembre 1750 dans le sud du Duché de Lorraine à Fontenoy-le-Château, mort le 16 novembre 1780 à Paris, est un poète Lorrain francophone.icolas-Joseph-Florent Gilbert naît le 15 décembre 1750 à Fontenoy-le-Château (actuellement dans les Vosges). Son père, maire de Fontenoy-la-Côte1, propriétaire de deux petites fermes, y exerce le métier de marchand de grains. Son éducation est confiée au curé du village, un jésuite qui, voyant en lui "un esprit apte à être éduqué", lui apprend le latin. Puis le jeune Nicolas part faire ses humanités au collège de l’Arc à Dole.
 
En 1768, à la mort de son père, il monte à Nancy, ancienne capitale du duché de Lorraine devenu Français en 1766, où il côtoie quelque temps les cercles littéraires. Il fréquente les salons de Darbès et ceux de du comte de Lupcourt et est reçu chez l'avocat Mandel. Il y fait ses débuts, avec un roman « persan », les Familles de Darius et d’Éridame ou Statira et Amestris (1770) et quelques pièces poétiques, dont son début poétique, composé de trois héroïdes et, entre plusieurs odes, le Jugement dernier (1773).
 
Après 1770, il part pour Paris, avec en poche ses premiers vers, ainsi qu’une lettre, signée de Mme de La Verpillière, femme du prévôt des marchands de Lyon et mécène. Cette lettre recommande le jeune poète à D’Alembert. Il semble que D’Alembert, lui ayant promis une place de précepteur, n’honore pas cette espérance, et le reçoit d’ailleurs assez froidement :
 
Gilbert se retrouve donc comme tant d’autres, reclus dans une mansarde, à tâcher de vivre de sa plume, misérablement en somme. Il fait publier ses premières pièces en vers en 1771 ; le volume est en butte à l’indifférence générale. Melchior Grimm écrit dans sa Correspondance littéraire : "M. Gilbert a donné, il y a quelque temps, un Début poétique qui n’a été lu de personne."
 
Il présente successivement en 1772, puis en 1773, deux pièces au concours de l’Académie française. Son œuvre Le Poète malheureux, emplie d’accents élégiaques, non dénuée d’un certain talent ou en tout cas, d’une certaine sensibilité, n’obtient pas même une mention ; c’est Jean-François de La Harpe, directeur du Mercure de France, qui reçoit le prix.
 
Sa deuxième pièce, L’Ode du Jugement Dernier, subit le même sort. Gilbert en concevra alors une haine certaine pour La Harpe en particulier, ainsi que pour les encyclopédistes, voire les philosophes en général, qui tiennent tout le Parnasse littéraire français : ainsi nomme-t-on à ce moment l’élite des écrivains. De son côté, La Harpe n’aura de cesse de tenir en mépris tout ce que produira Gilbert.
 
Probablement en 1774, par l’entremise de Baculard d’Arnaud, Gilbert rencontre Élie-Catherine Fréron, qui dirige l'Année littéraire, pendant du Mercure de France 2. Gilbert assiste probablement à des dîners organisés par Fréron et s’engage à ses côtés, sans doute par rancœur envers le milieu littéraire parisien dans un premier temps. Grâce à la recommandation de Fréron, Gilbert obtint les faveurs de l’archevêché et plusieurs pensions, dont une du roi.
 
François de Neufchateau dans son poème Les Vosges, consacre une strophe à son compatriote3 :En 1775 paraît sa première pièce majeure, qui marque son temps. C’est une satire en vers, Le Dix-huitième siècle, qui donne la caricature féroce de son temps ; la philosophie y est le principe de la « chute des arts », de la « perte des mœurs ». Tout y est matière à charge — nous sommes bien dans une satire — : la bourgeoisie, la noblesse, le clergé libertin ; la littérature du moment y est passée au peigne fin. À la fin de la satire, le nom honni paraît enfin : Voltaire. Le Dix-huitième siècle est véritablement à sa parution, et pour reprendre une expression de Huysmans, « un météore dans le champ littéraire » de l’époque ; il n’est en effet pas vraiment de bon ton de se moquer de ceux qui sont à l’origine du Progrès, et pensionnés par les plus grandes têtes couronnées d’Europe. La critique se déchaîne, mais Grimm verra tout de même la marque d’un certain talent chez Gilbert. Vivement critiqué ou applaudi, il est indéniable qu’à partir de 1775, le jeune poète est une figure reconnue de la littérature en cette fin d’Ancien Régime.
 
C’est dans le genre satirique que Gilbert fera au reste fortune, durant le peu d’années qu’il lui reste à vivre. En 1776 — année de la mort de Fréron et de la reprise de l'Année littéraire par son fils —, paraît une Diatribe sur les prix académiques. Le poète n’a en effet pas oublié ses cuisants échecs aux prix de l’Académie quelques années auparavant, et fustige dans cette pièce en prose la teneur fade des œuvres primées au concours. Puis il fait publier en 1778 une défense de la satire, Mon apologie, dialogue en vers entre un philosophe nommé Psaphon, et Gilbert lui-même mis en scène ; c’est son deuxième succès du genre.
 
Peu avant sa mort, il écrit une Ode inspirée de plusieurs psaumes, plus généralement connue sous le nom d'Adieux à la vie, un poème dont la thématique pré-romantique sera reprise par Alfred de Vigny dans Stello et Chatterton.
 
Le 16 novembre 1780, après une chute de cheval et à la suite de l’opération du trépan, Gilbert meurt à l’Hôtel-Dieu, à seulement 29 ans, après avoir avalé une clé dans une crise de délire, anecdote qui, chargée pour beaucoup d’une très riche symbolique, vaudra par exemple à Toulet ce vers : Mourir comme Gilbert en avalant sa clé.
 
Il laisse, selon Van Bever, « le souvenir d’un esprit chagrin et d’un génie malheureux ».
 

 

Oeuvres

Les Familles de Darius et d'Hidarne (La Haye et Paris, 2 vol., 1770)
 Début poétique (Paris, 1771)
 Le Poète malheureux, ou Le Génie aux prises avec la fortune (Paris, 1772)
 Le Jugement dernier (Paris, 1773)
 Le Carnaval des auteurs ou les masques reconnus et punis (Paris, 1773)
 Le Siècle (Paris, 1774)
 Éloge de Léopold, duc de Lorraine (1774)
 Le Dix-Huitième siècle (Paris, 1775)
 Le Jubilé (Paris, 1775)
 Diatribe sur les prix académiques (Paris, 1776)
 Mon Apologie (Amsterdam, 1778)
 Ode sur la guerre présente, ou Le Combat d'Ouessant (Paris, 1778)
 Ode imitée de plusieurs psaumes, dite Adieux à la vie (1780)

 souce wikipedia

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commentaires
P
<br /> <br /> la clef de sol <br /> <br /> <br /> bien vu éhéh<br /> <br /> <br /> @+<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> il a avalé la clé !! mais la clé de quoi éhhé<br /> <br /> <br /> salut @+<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
<br /> <br /> la clef de sol peut être éh éha+<br /> <br /> <br /> <br />

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